Vigilance météo
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Résumé mars 2019

La position des centres de pression et des masses d'air (à 850 hPa)

01/03/2019 00 UTC01/03/2019 12 UTC02/03/2019 00 UTC02/03/2019 12 UTC03/03/2019 00 UTC03/03/2019 12 UTC04/03/2019 00 UTC04/03/2019 12 UTC05/03/2019 00 UTC05/03/2019 12 UTC06/03/2019 00 UTC06/03/2019 12 UTC07/03/2019 00 UTC07/03/2019 12 UTC08/03/2019 00 UTC08/03/2019 12 UTC09/03/2019 00 UTC09/03/2019 12 UTC10/03/2019 00 UTC10/03/2019 12 UTC11/03/2019 00 UTC11/03/2019 12 UTC12/03/2019 00 UTC12/03/2019 12 UTC13/03/2019 00 UTC13/03/2019 12 UTC14/03/2019 00 UTC14/03/2019 12 UTC15/03/2019 00 UTC15/03/2019 12 UTC16/03/2019 00 UTC16/03/2019 12 UTC17/03/2019 00 UTC17/03/2019 12 UTC18/03/2019 00 UTC18/03/2019 12 UTC19/03/2019 00 UTC19/03/2019 12 UTC20/03/2019 00 UTC20/03/2019 12 UTC21/03/2019 00 UTC21/03/2019 12 UTC22/03/2019 00 UTC22/03/2019 12 UTC23/03/2019 00 UTC23/03/2019 12 UTC24/03/2019 00 UTC24/03/2019 12 UTC25/03/2019 00 UTC25/03/2019 12 UTC26/03/2019 00 UTC26/03/2019 12 UTC27/03/2019 00 UTC27/03/2019 12 UTC28/03/2019 00 UTC28/03/2019 12 UTC29/03/2019 00 UTC29/03/2019 12 UTC30/03/2019 00 UTC30/03/2019 12 UTC31/03/2019 00 UTC31/03/2019 12 UTC
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Période Type de masse d'air Cause
du 1 au 16 Maritime  Dépressions Atlantique => Mer du Nord => Scandinavie
du 17 au 19 Maritime polaire Anticyclone Atlantique et Dépression Scandinavie
du 20 au 23 Continental (parfois tropical) Anticyclone Europe Ouest -> Alpes
du 24 au 31 Maritime (parfois tropical) Anticyclone Ouest Irlande => GB => Europe Ouest

Bilan chiffré du mois



Quelques valeurs pour la station d'Uccle :

 

Température
en °C

Précipitations en litres / m² (jours)

Insolation
en heures

Valeurs

8.5

85.5 (18)

106.6

Normales 1981-2010*

6.8

70.0 (17.8)

114.0

Ecart

1.7

15.5 (0.2)

-7.4

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* Note importante concernant les moyennes : à partir de janvier 2010, nous utliserons les moyennes de la période 1981-2010 qui feront office de normales, afin de mieux coller à la réalité récente du réchauffement climatique global.

Le bilan complet se trouve ici : Relevés pour mars 2019.
Retrouvez aussi nos graphes mensuels de nos stations du réseau MeteoBelgique sur le lien ici.

Commentaire

Ce mois de mars 2019 a été caractérisé par des températures, une insolation et des précipitations (en quantité et en fréquence) proches des normales. (Station de référence : Uccle).

On retiendra de ce mois de mars un mois contrasté entre une première moitié très perturbée, grise, fraîche, pluvieuse et venteuse (dont la tempête du 10 mars) et une seconde moitié sous dominante anticyclonique, sèche, ensoleillée et printanière. On retiendra aussi la tornade (EF2) du 13 mars dans la région de Roetgen, à la frontière belgo-allemande.

Quelle autre photo qu'un arc en ciel partageant le ciel à moitié bleu et à moitié ensoleillé
pour illustrer ce mois de mars 2019 ? En effet, nous avons eu un mois très contrasté
entre une première partie très perturbée et une seconde nettement plus printanière.
Photo prise à Bellecourt, le 7 mars 2019
Photo : Alisson Staquet.
 

Le 1er mars 2019, différentes perturbations traversent notre pays, mais elles sont généralement faibles.
Le temps est très gris, avec stratus / stratocumulus distillant quelques petites pluies ou bruines. Ici et là, les stratocumulus s’amincissent et s’espacent en toutes petits éclaircies en fin d’après-midi.Surtout sur l’est du pays, les nuages sont parfois suffisamment bas pour former temporairement du brouillard à certaines stations.
Le total des précipitations est le plus souvent très faible, en dessous de 1 mm. Localement, les précipitations sont toutefois plus importantes comme par exemple à Mont-Rigi (6,3 mm) ou à Angleur (4,6 mm).
Les températures maximales sont de saison, avec des valeurs de 7 à 9°C en plaine et de quelques 5°C sur les hauteurs.

Le 2 mars 2019, une très profonde dépression sur l’Atlantique se déplace vers les Îles Shetlands, au nord de l’Écosse. De vieilles occlusions traînent encore sur notre pays en journée, tandis qu’une perturbation frontale à secteur chaud ouvert s’apprête à aborder le pays la nuit suivante.
Le temps est très gris, avec principalement des stratocumulus distillant à nouveau de petites pluies ou bruines. Parfois les stratocumulus présentent quelques déchirures, qui laissent deviner le voile d’altitude. En Gaume, on observe encore temporairement des cumulus qui se forment sous le voile de cirrostratus / altostratus.
Les précipitations sont faibles et les maxima, en légère hausse grâce au secteur chaud, atteignent 10 à 11°C en plaine et 6 à 7°C sur les hauteurs.

Le 3 mars 2019, la dépression principale reste au nord de l’Écosse tandis une dépression secondaire, située le matin au large de l’Irlande, se retrouve le soir entre l’Irlande et le Pays de Galles. Notre pays est tout juste du côté chaud d’un train de perturbations frontales qui ondule entre les Açores et le sud de la Baltique en passant par l’Angleterre. Le temps est très doux mais gris, assez venteux et pluvieux en matinée ainsi que le soir.
Le nimbostratus pluvieux de la matinée fait place ensuite à un ciel couvert de stratocumulus, parfois doublés de cumulus. Dans les déchirures des stratocumulus, l’altostratus située au-dessus devient visible.
Les températures maximales tournent autour de 13°C en plaine et de 8°C sur les hauteurs.

Le 4 mars 2019, un front froid traverse le pays durant la nuit du 3 au 4, nous replaçant dans de l’air plus frais.
En matinée, le temps est variable et très venteux, ensuite les éléments se calment quelque peu. Quelques rafales maximales : Zeebruges : 104 km/h (entre 5 et 6h), Mont-Rigi : 101 km/h (entre 8 et 9h), Charleroi : 97 km/h (entre 6 et 7h), Uccle : 97 km/h (entre 6 et 7h), Middelkerke : 94 km/h (entre 5 et 6h), Spa : 94 km/h (entre 8 et 9h), Zaventem : 90 km/h (entre 3 et 4h et entre 4 et 5h), Humain : 90 km/h (entre 6 et 7h), Kleine Brogel : 90 km/h (entre 6 et 7h)...
Le ciel est d‘abord variable, avec des éclaircies et des averses, parfois orageuses le matin. Certaines des rafales précitées ont sûrement aussi une origine convective. L’après-midi, les cumulus sont plus modestes, en dessous d’un voile d’altitude. À côté de cela, on note aussi des stratocumulus, en quantité variable selon les endroits.
Les températures maximales : 9 à 11°C en plaine, 5 à 7°C sur les hauteurs. Les températures plus basses sous les averses provoquent un enneigement temporaire du sol à Mont-Rigi entre 13 et 14h, les derniers restes de neige fondant peu avant 15h. À Wideûmont, quelques traces de neige sont observées peu avant 14h.

Le 5 mars 2019, notre pays se trouve dans un flux d’ouest-sud-ouest tandis qu’un front chaud nous atteint en soirée.
Sommes toutes, la journée ne sera pas trop mauvaise, avec certes encore pas mal de stratocumulus le matin – avec même parfois encore un faible averse – mais aussi de belles éclaircies l’après-midi avec des cumulus, et des cirrus / cirrostratus en fin de journée.
Au littoral, il fait beau, avec des cumulus en début de matinée, faisant place à un ciel serein. En deuxième moitié d’après-midi, on observe un voile d’altitude. Dans le sud du pays par contre, il pleut en matinée et le ciel reste couvert de stratocumulus l’après-midi. Les températures maximales atteignent 10 à 12°C en plaine et 5 à 6°C sur les hauteurs. 
Dans le sud du pays, le total des précipitations est supérieur à 5 mm.

Instabilité (ondes) de Kelvin-Helmholtz dans le ciel de Zellik le 6 mars 2019.
Depuis 2017, l'OMM a donné le nom de Fluctus aux nuages créés par ce type d'onde.
Photo : Ludovic Marigliano.
 

Le 6 mars 2019, la majeure partie du pays se trouve dans l’air doux d’un secteur chaud. Le front froid qui suit s’immobilise et ondule légèrement très près de côte belge. Le temps est doux, mais sans relief : d’abord gris, puis faiblement pluvieux.
Le ciel est couvert d’altostratus, parfois temporairement encore cirrostratus. Avec les précipitations, on note aussi quelques fractus. Parfois, on observe aussi quelques bancs d’altocumulus et/ou stratocumulus et, plus rarement, quelques petits cumulus se formant sous l’altostratus.
Les températures maximales atteignent 11 à 13°C en plaine et 8 à 9°C sur les hauteurs. La nuit, et plus spécifiquement en deuxième partie de nuit (donc déjà le 7 mars), les précipitations se renforcent nettement. Dans les totaux relevés à 8h, nous avons 20,9 mm à Bièvre ; 15,5 mm à Kruishoutem ; 15,2 mm à Sivry ; 13,8 mm à Chièvres ; 13,7 mm à Passendaele et 13,2 mm à Beitem. Quelques autres stations encore présentent des totaux supérieurs à 10 mm.

 Le 7 mars 2019 : le front froid finit par traverser le pays durant la nuit du 6 au 7. Des lignes post-frontales au sein d’une traîne active nous concernent durant la journée du 7.
Avec une dizaine de degrés en plaine, des précipitations ne dépassant nulle part les 15 mm et des rafales atteignant un petit 100 km/h sur l’extrême ouest de la côte belge, cette journée ne figurera certainement pas dans les annales pour un quelconque record, mais c’est une journée exceptionnelle malgré tout grâce à la beauté de ses ciels.
Les lignes post-frontales évoquée ci-dessus « boostent » la convection, générant de l’activité orageuse dès la fin de la matinée. En début d’après-midi, les orages se concentrent surtout sur le nord-ouest et le nord du pays, tandis que plus tard durant l’après-midi, on observera quelques orages le long de la Meuse. En soirée, une petite ligne orageuse se développera en Haute Belgique.
Si en matinée, on note encore pas mal de nuages « parasites » (stratocumulus cumulogenitus), l’après-midi le ciel acquiert une limpidité extraordinaire, avec des cumulonimbus visibles de très loin et se détachant dans un ciel magnifiquement bleu.
Ceci est lié d’une part à une bonne dynamique et d’autre part à une bonne instabilité des basses couches durant l’après-midi grâce au soleil déjà plus fort de mars dans un contexte bien maritime, avec quelques 10°C en surface (localement un peu plus) pour 0°C vers 1000 mètres et –2°C vers 1300 mètres (niveau 850 hPa).
Au-dessus de la mer par contre, les 8-9°C qu’on y observe ne suffisent tout juste pas pour une bonne convection, avec là surtout des cumulus de taille modeste, mais qui se détachent dans un ciel tout aussi bleu.
Enfin, le 7 mars 2019 se caractérise par un nombre exceptionnellement élevé d’arcs-en-ciel. On se serait vraiment cru le long des côtes irlandaises ou galloises.

Cellule orageuse observée depuis la tour de contrôle de Steenokkerzeel
dans la province du Brabant Flamand le 7 mars 2019.
Photo : Samina Verhoeven (Belgorage).
 

Le 8 mars 2019, une partie de la journée, notre pays connaît encore une situation de traîne (après des pluies nocturnes liées au passage d’une occlusion), ensuite l’approche de nouvelles perturbations atlantiques rend le ciel de plus en plus nuageux.
La traîne, cette fois-ci, est moins actives et les averses, moins nombreuses. Bien souvent, on n’observe que des cumulus, qui à partir de l’après-midi tendent à s’étaler tandis qu’un voile de cirrostratus puis d’altostratus apparaît au-dessus.
Au sud du pays, les nuages de l’occlusion de la nuit d’avant restent encore présents toute la matinée.
Avec des maxima de 10 à 12°C en plaine et autour de 6°C sur les hauteurs, les températures restent légèrement supérieures aux normes saisonnières.

Le 9 mars 2019, plusieurs perturbations traversent le pays dans le cadre d’un flux d’ouest (avec en surface des vents d’ouest à sud-ouest).
Le temps devient encore un peu plus doux que la veille, mais graduellement venteux et instable avec des averses.
Avant la tempête qui sévira le lendemain, les valeurs de vitesse du vent (rafales maximales) sont déjà élevées, avec : Deurne : 83 km/h (entre 16 et 17h), Humain : 83 km/h (entre 13 et 14h), Zeebruges : 79 km/h (entre 14 et 15h), Coxyde : 76 km/h (entre 14 et 15h), Zaventem : 76 km/h (entre 15 et 16h et entre 16 et 17h), Schaffen : 76 km/h (entre 15 et 16h).
Le ciel est couvert le matin avec stratocumulus, tandis que l‘après-midi, on observe des cumulonimbus avec averses (plus spécifiquement au nord du pays) mais aussi des éclaircies. À cela s’ajoute un voile d’altitude en fin de journée.
Les températures maximales sont de 12-13°C en plaine,et de 8-9°C sur les hauteurs.

Le 10 mars 2019, un vaste complexe dépressionnaire détermine le temps sur nos régions. Deux noyaux sont plus ou moins fixes : l’un au sud-ouest de l’Islande, l’autre au sud-est de l’Islande. À côté de cela, nous avons deux noyaux mobiles, situés le matin, respectivement, au nord de l’Irlande et sur le sud de l’Angleterre. C’est ce deuxième noyau qui, en se dirigeant rapidement vers le sud de la Mer du Nord, nous vaut la tempête.

Les plus fortes rafales de la journée sont les suivantes : Stabroek : 122 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h), Zeebruges : 119 km/h (entre 13 et 14h), Lille : 115 km/h (entre 11 et 12h), Middelkerke : 112 km/h (entre 13 et 14h), Beitem : 112 km/h (entre 12 et 13h), Zaventem : 112 km/h (entre 13 et 14h), Bierset : 112 km/h (entre 14 et 15h), Melle : 108 km/h (entre 13 et 14h), Deurne : 104 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h), Dunkerque (FR) : 104 km/h (entre 11 et 12h), Saint-Hubert : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h), Humain : 101 km/h (entre 13 et 14h, et entre 14 et 15h), Gosselies : 101 km/h (entre 11 et 12h), Uccle : 101 km/h (entre 13 et 14h), Sint-Katelijne-Waver : 101 km/h (entre 13 et 14h).
Au niveau des dégâts, on signale notamment des arbres arrachés, des toitures envolées, des branches entravant des routes et des poteaux électriques renversés. (Voir aussi notre newsflash sur cette tempête ici.).

 Le nord de Bruxelles a été particulièrement touchée par la tempête.
L'aéroport de Bruxelles-National (Zaventem) a ainsi mesuré une rafale de 112 km/h.
Il faut remonter à 2002 pour trouver trace d'une rafale plus puissante en cette station.
Un arbre tombé sur les rails perturbera une importante ligne de tram
toute la journée près de la tour japonaise à Laeken.

Photo : Quentin Roosseels
 
Le temps sur nos régions est d’abord influencé par le secteur chaud d’une perturbation, avec des températures assez douces relevées en matinée, de 12-13°C en plaine et de 8-9°C sur les hauteurs. La présence de cet air doux est d’autant plus courte que l’on se dirige vers le nord : dans l’extrême nord de notre pays, les températures ne dépassent 10°C que durant 2 heures, de 11 à 13 heures, alors qu’au sud, l’air reste doux entre 7 et 15 heures (Entre-Sambre-et-Meuse et Gaume).

Le temps en Belgique : assez instable même dans le secteur chaud avec embedded Cb’s (stratocumulus auxquels se mêlent des cumulonimbus, quelques rares éclaircies), ensuite ciel de traîne avec averses (cumulus et cumulonimbus, et encore pas mal de stratocumulus cumulogenitus, mais aussi des éclaircies plus larges).
En fin d’après-midi et en soirée, certaines averses s’accompagnent d’orages. Plus tard, en raison du refroidissement, les précipitations prennent un caractère neigeux sur les hauteurs, dès le début de soirée sur le Plateau des Tailles. Le lendemain matin, on observe un sol enneigé par exemple à Fraiture, Mont-Rigi, Wirtzfeld et Bastogne, et dans une moindre mesure à Witry et Wideûmont.

Le 11 mars 2019, des hautes pressions sur l’Océan, au large du Portugal, avec une extension vers le Golfe de Gascogne, nous valent temporairement un flux d’ouest-nord-ouest.
Le temps est plus froid, avec dans les Hautes-Fagnes une couche de neige de 2 cm qui persiste toute la journée. Le Plateau des Tailles reste enneigé toute la journée aussi tandis qu’à Wirtzfeld, le peu de neige présent en matinée fond l’après-midi.
Après une réactivation des orages la nuit et – sur le nord-est du pays – le matin, le temps devient instable avec des flocons de neige fondante jusqu’au centre du pays. En matinée, les éclaircies sont encore assez rares en raison des nombreux stratocumulus entre les averses, mais l’après-midi, on note de larges éclaircies avec des cumulus et encore quelques cumulonimbus générant des averses, parfois de grésil.
Au nord-est, les ciels demeurent plus menaçants tout au long de la journée, avec des enclumes de cumulonimbus visibles de loin. En Haute Belgique, ce sont de typiques giboulées, avec un ciel devenant blanchâtre sous les averses de neige. En Gaume, le temps n’est que faiblement instable, avec de larges éclaircies tout au long de la journée, avec cumulus et quelques cumulonimbus. Enfin au littoral, le temps est beau avec de modestes cumulus et parfois une petite tendance à l’étalement, Les températures enregistrées sont les suivantes : minima : 1 à 4°C en plaine, –1 à –2°C sur les hauteurs; maxima : 7 à 9°C en plaine, 2 à 4°C sur les hauteurs.

Le 12 mars 2019, les courants d’origine océanique continuent à déterminer notre temps, avec des vents de sud-sud-ouest à l’avant d’une perturbation qui s’occlut rapidement, et avec des vents d’ouest-sud-ouest en soirée, à l’arrière du système.
À nouveau de fortes rafales sont observées : Uccle : 86 km/h (entre 16 et 17h), Zeebruges : 83 km/h (entre 15 et 16h et entre 16 et 17h), Zaventem : 83 km/h (entre 20 et 21h), Humain : 83 km/h (entre 19 et 20h), Chièvres : 79 km/h (entre 11 et 12h), Deurne : 76 km/h (entre 16 et 17h), Semmerzake : 76 km/h (entre 19 et 20h).
Le ciel est voilé avec des altostratus, souvent translucidus, doublés de bancs d’altocumulus. Temporairement, on observe aussi des cirrostratus. Au littoral, les nuages sont plus épais. Au sud-est du pays (déjà dans le Namurois), les nuages tendent vers l’asperatus undulatus l’après-midi.

Asperatus undulatus dans le ciel de Scy en fin d'après-midi du 12 mars 2019.
Photo : Benjamin Gillet.
 

Au littoral, il se met à pleuvoir vers 16-17 heures, tandis qu’à Liège et Kleine Brogel, cette pluie arrive vers 20 heures. Avant l’arrivée de cette pluie, l’air est parfois fort sec, plus particulièrement sur l’est du pays où les taux d’humidité descendent ici et là en dessous de 40%.
Après le passage du front en soirée, la température chute de quelques 5°C. Mais cela ne suffit tout juste pas pour la neige dans les Hautes Fagnes. La neige présente sur le sol continue d’ailleurs à fondre lentement, même la nuit.

 Le 13 mars 2019, un noyau dépressionnaire se déplace de la Mer du Nord au Danemark. L’occlusion qui lui est associée traverse le pays en journée tandis qu’une perturbation post-frontale affecte le pays (surtout le nord et l’est) en fin d’après-midi.
Les vents, revenant temporairement au sud-ouest, s’orientent de plus en plus vers l’ouest en cours de journée. En dépit des perturbations précitées, nous nous trouvons avant tout dans de l’air post-frontal instable. Mais les éclaircies sont rares et, plus particulièrement sur l’est, les pluies sont continues, avec des averses qui ne donnent que des pluies temporairement plus fortes. À partir de quelques 500 mètres d’altitude, ces précipitations tombent en partie sous forme de neige, mais ne donnent pas lieu à un nouvel enneigement (maxima de 3 à 4°C sur les hauteurs, de 9 à 10°C en plaine). En fait, les cumulonimbus viennent littéralement s’encastrer dans la masse de stratocumulus, voire de nimbostratus qui recouvre le pays. Quelques éclaircies apparaissent l’après-midi sur l’ouest et le centre du pays, et plus rarement aussi sur l’est. En milieu d’après-midi, le ciel devient particulièrement menaçant sur Diepenbeek avec la formation d’un arcus.

Bel arcus dans l'après-midi dans le ciel de Diepenbeek, ce 13 mars 2019.
Photo : Webcam de Diepenbeek, IRM.
 

Au même moment, à peu de choses près, une tornade allemande parcourt quelques dizaines de mètres sur le territoire belge.
Selon une première enquête de terrain, réalisée par l’équipe allemande « WTINFO Tornado Research Project », la tornade a parcouru 7,73 km selon une direction ouest-nord-ouest – est-sud-est. L’intensité exacte de la tornade reste encore à déterminer, mais à en juger les dégâts observés sur les bâtiments et la végétation, le niveau F2 a même été temporairement atteint.

Au niveau météorologique, le temps dans la région de la tornade est mauvais et assez froid pour la saison, avec des précipitations tout au long de la journée, d’abord sous forme de pluies continues, puis sous forme d’averses. Mais le ciel ne se dégage pas pour autant entre les averses. Au nimbostratus pluvieux de la matinée succèdent des cumulonimbus à l’aspect menaçant qui alternent avec des moments où le ciel est juste un peu plus clair, avec des stratocumulus laissant voir par moment l’altostratus qui est au-dessus. À cela s’ajoutent encore un bon nombre de fractus liés aux précipitations.
Les webcams voisines d’Eichercheid, Simmerath et Montjoie montrent bien une absence (quasi) complète d’éclaircies dans la région.
À partir du milieu de l’après-midi, nous avons de l’activité orageuse sur la moitié nord de la Belgique, qui se généralise par la suite sur le pays, puis se propage vers l’est-sud-est en dépassant nos frontières, entre autres vers l’Eiffel en Allemagne, où a eu lieu la tornade (vers 16h30).
Il fait humide et froid. Roetgen se situant entre 400 (parties basses) et 500 mètres d’altitude (partie hautes) a connu au moment de l’arrivée de la tornade des températures de quelques 4 à 5°C, suivis par une baisse temporaire de 2 à 3°C sous les précipitations. À partir de 550 mètres d’altitude, on observe temporairement de la neige, et des traces de neige sont également encore présentes au sol.
Ce froid des basses couches donne une instabilité médiocre sur les 1000 premiers mètres au-dessus du sol. Au-dessus, l’instabilité devient très bonne. En plus, on observe de beaux cisaillements tournants, avec selon le modèle Arôme des vents en moyenne d’ouest-sud-ouest en surface et dans les basses couches, d’ouest-nord-ouest dans les couches moyennes et de nord-ouest dans les couches supérieures de l’atmosphère, où l’on se trouve en plus en sortie gauche d’un jet-streak.
Un petit coup de pouce est certes d’abord nécessaire en surface, mais après, des cellules virulentes peuvent facilement se développer. Le coup de pouce, c’est sans doute le relief qui l’a donné. Si l’on suit le parcours de la tornade, l’on constate qu’elle s’est formée sur un point haut de la région, à un petit 450 mètres d’altitude, puis qu’elle est redescendue en dessous de 400 mètres en se renforçant, puis qu’elle est remontée à 500, puis 550 mètres en s’affaiblissant. C’est d’ailleurs quasiment à cette altitude que l’on perd sa trace.
Enfin, voici encore un témoignage, traduit de l’allemand : [Elle a ouvert la fenêtre de sa terrasse.] « Là, la tornade a foncé sur moi. Je l’ai vue. C’était un tourbillon gris, et il venait très vite. Les branches volaient dans les airs. » [Elle n’a pas eu le temps d’avoir peur, elle s’est précitée dans la cave.] « Tout était déjà fini. Le tout n’a duré que 20 à 30 secondes. Puis le calme est revenu. »

Le 14 mars 2019, une perturbation frontale avec mince secteur chaud traverse le pays au sein d’un flux général d’ouest-nord-ouest.
Il s’ensuit une nouvelle journée pluvieuse. Le ciel est couvert d’un nimbostratus avec des pluies parfois modérées qui remplissent bien les pluviomètres. Ces pluies évoluent en averses en cours d’après-midi, avec aussi le retour d’éclaircies (cumulus et cumulonimbus isolés).
Au littoral, après le passage de la perturbation, le ciel est peu nuageux (stratocumulus cumulogenitus) et par moment même serein. Au sud-est du pays par contre, les éclaircies n’apparaissent que tard.
Les précipitations sont parfois abondantes. À Gosselies, la zone de pluie déverse 20 mm d’eau. À Zaventem, il tombe 14 mm en journée, dont 12 mm sont liés à la zone de pluie et 2 mm aux averses qui suivent. À Deurne, ce sont 9 mm liés à la zone de pluie et 2 mm liés aux averses. Les totaux sur 24 heures (14 mars 8h à 15 mars 8h) sont localement très importants, surtout au sud du pays. Voici les chiffres : Sivry : 42,0 mm, Bièvre : 37,2 mm, Buzenol : 34,2 mm, Dourbes : 32,4 mm, La Hestre : 31,0 m. Au centre du pays, on relève encore 18,7 mm à Uccle et à l’ouest, 16,7 mm à Beitem. Au nord et au nord-est du pays, il est généralement tombé un bon 10 mm d’eau, mais localement beaucoup moins, comme à Kleine Brogel avec 2,4 mm.
Le vent fait reparler de lui aussi, principalement sur l’ouest du pays. Voici les rafales maximales : Middelkerke : 86 km/h (entre 13 et 14h), Coxyde : 83 km/h (entre 13 et 14h), Zeebruges : 83 km/h (entre 10 et 11h)...
Les températures maximales : 12 à 13°C en plaine, 5 à 7°C sur les hauteurs. En Gaume, sous les fortes précipitations, la température reste coincée à 8°C.

Le 15 mars 2019, une nouvelle perturbation frontale, à secteur chaud plus ouvert cette fois, traverse notre pays, aussi à partir de l’ouest-nord-ouest.
C’est une autre journée très pluvieuse, avec des précipitations localement très abondantes.
Sur le centre et le sud du pays, un nimbostratus est responsable de pluies et de bruines tout au long de la journée. Au nord et au nord-est, il ne pleut pas une partie de la journée. Le ciel est alors couvert de stratocumulus. Sur l’ouest du pays, il ne pleut pas une grande partie de la journée et on observe de maigres éclaircies.
Quelques totaux sur 24 heures (15 mars 8h à 16 mars 8h) : Mont-Rigi : 60,0 mm, Elsenborn : 36,0 mm, Genk : 31,4 mm, Koersel : 28,1 mm, Gouvy : 24,0 mm, Buzenol : 21,2 mm, Bièvre : 21,1 mm, Angleur : 20,3 mm, Gosselies : 20,0 mm pour les cotes pluviométriques supérieures à 20 mm. 
Parmi les stations MétéoBelgique (15 mars 10h à 16 mars 10h), nous avons : Fraiture : 47 mm, Lierneux : 29 mm, Beausaint : 24 mm, Bra sur Lienne : 23 mm et Chaineux : 20 mm.
Nous voyons que c’est surtout le sud et l’est du pays qui sont concernés, même s’il existe de grandes disparités au niveau local.
La proximité du front froid à l’arrière du système, qui se met à onduler et qui ne parvient pas à vraiment traverser le pays, y est sûrement pour quelque chose.
Les températures, grâce au secteur chaud, sont douces en dépit de l’absence de soleil, avec des valeurs maximales comprises entre 12 et 13°C en plaine et autour de 8°C sur les hauteurs.
Le vent de surface, d’ouest à sud-ouest, demeure fort, avec par exemple des rafales de 83 km/h à Middelkerke, de 79 km/h à Zeebruges et de 76 km/h à Mont-Rigi.

Le 16 mars 2019, le front froid, temporairement sur notre pays la nuit du 15 au 16, remonte par la suite sous forme de front chaud à l’approche d’une nouvelle perturbation à secteur chaud très ouvert. Ce secteur chaud influence le temps sur nos régions tout au long de la journée.
On note d’abord de faibles pluies intermittentes, cessant en cours de matinée sous un nimbostratus évoluant en stratocumulus. Ces stratocumulus se déchirent petit à petit durant l’après-midi.
L’air est certes assez doux, mais en raison des nuages, du vent soutenu et de l’origine très maritime de la masse d’air, les températures maximales ne montent pas si haut que ça, avec des valeurs souvent proches de 12°C en plaine et de 6 à 7°C sur les hauteurs.
Les rafales sont encore fortes, surtout au littoral et à l’ouest. Quelques chiffres : Zeebruges : 83 km/h (entre 10 et 11h et entre 16 et 17h), Middelkerke : 83 km/h (entre 13 et 14h), Lille (FR) : 79 km/h (entre 05 et 06h), Coxyde: 76 km/h (entre 13 et 14h et entre 14 et 15h), Semmerzake : 76 km/h (entre 13 et 14h).
Sur le centre et l’est du pays, les rafales maximales sont le plus souvent comprises entre 60 et 70 km/h.

Le 17 mars 2019, le front froid traverse le pays en seconde moitié de nuit et place notre pays dans de l’air plus frais. Mais la chute de la température est surtout perceptible en altitude. Vers 3000 mètres, on passe de –2°C à –16°C, soit une chute de 14°C. En surface par contre, à heure égale, la baisse des températures entre le 16 et le 17 mars ne représente que 3°C environ.
Ceci, bien évidemment, a des conséquences immédiates sur l’instabilité, d’autant plus qu’au niveau 500 hPa, on passe même de –18 à –35°C !
Nous retrouvons donc les typiques giboulées de mars, avec (après l’évacuation des derniers nuages frontaux) de belles éclaircies en alternance avec des averses de pluie, de grésil voire de neige, parfois accompagnées d’orages, le tout avec des cumulus et cumulonimbus se détachant très bien dans le ciel bleu. Sur les Hautes-Fagnes, la neige accroche au sol dès le début de la soirée. Ailleurs, c’est parfois la grêle qui blanchit temporairement le sol.
Les températures maximales : autour de 10°C en plaine, autour de 6°C sur les hauteurs. Sous les averses, surtout en fin d’après-midi, les températures sont beaucoup plus basses. À Beauvechain par exemple, la température descend temporairement à 2°C à 17h30.

Comme souvent par ce type de temps, on peut observer de très beaux ciels,
comme par exemple au-dessus du Brabant Wallon, ce 17 mars 2019.
Photo : Mathieu Lévêque.
 

Le 18 mars 2019, les courants polaires maritimes persistent, mais se stabilisent rapidement. Le temps est assez beau, avec des cumulus qui ont une petite tendance à s’étaler, mais dont quelques-uns se développent encore jusqu’au stade de cumulonimbus avec averses, plus particulièrement dans la moitié sud du pays.
Au littoral, on observe en matinée des restes de cumulus avec pas mal de stratocumulus d’étalement, ensuite le temps devient très beau avec quelques rares cumulus.
Les températures minimales sont plus basses, de l’ordre de 2°C en plaine ainsi qu’en Moyenne Belgique (répartition assez homogène) tandis qu’il gèle en Haute Belgique et parfois dans l’Entre-Sambre-et-Meuse.
À Mont-Rigi, on observe le matin une couche de neige d’environ 3 cm, et Wirtzfeld est blanc aussi.
Les températures maximales se situent à nouveau autour de 10°C en plaine et entre 4 et 7°C sur les hauteurs. Quelques rares averses plus consistantes font encore temporairement chuter la température, comme à Gosselies avec 4°C à 15h et 3°C à 17h. La neige fond en journée même sur les hauteurs. À Mont-Rigi, il ne reste plus que des traces l’après-midi ; à Wirtzfeld, la neige a déjà disparu en milieu de journée.

Neige le 18 mars 2019 à Botrange. Elle ne résistera pas très longtemps.
Photo : Alexis Papapanayotou.
 

Le 19 mars 2019, notre pays se trouve de plus en plus sous influence anticyclonique. Le temps est beau avec d’abord un ciel serein, puis la formation de cumulus se développant jusqu’au stade mediocris. L’après-midi, le ciel devient plus nuageux avec des stratocumulus le plus souvent peu épais et parfois discontinus.
Au littoral, les bancs de stratocumulus apparaissent plus tôt, dès le milieu de la matinée, mais refont place à des éclaircies en cours d’après-midi. Il n’y a pas de cumulus.
Dans le sud du pays, les conditions sont plus franchement anticycloniques, avec du beau temps en Gaume : ciel bleu et quelques cumulus très aplatis. Au-dessus de l’Ardenne, les cumulus sont aplatis aussi, mais il subsiste encore quelques bancs de stratocumulus.
Les températures minimales sont assez basses avec des gelées quasi généralisées. Les valeurs sont comprises entre 1 et –3°C en plaine et entre –3 et –7°C sur les hauteurs. Elsenborn descend à –6,5°C, Gouvy à –5,0°C, Bièvre à –4,8°C, Mont-Rigi à –4,1°C, Buzenol à –3,1°C, Aubange à –3,0°C, Kleine Brogel à –2,7°C et Genk à –2,6°C. Ces valeurs n’ont toutefois rien d’exceptionnel.
En journée, les maxima se situent entre 11 et 13°C en plaine et entre 7 et 8°C sur les hauteurs. La Gaume, en dépit du beau temps, ne dépasse pas 10 à 11°C.

Le 20 mars 2019, une vaste zone anticyclonique s’étend à présent des Açores à l’Europe centrale. Elle est composée d’une partie fraîche (à l’est) qui est d’origine thermique et d’une partie chaude (à l’ouest) qui est d’origine dynamique (ondulation du jet-stream, qui forme une crête).
Du côté frais, il s’agit d’air polaire maritime qui se continentalise peu à peu. Du côté chaud, il s’agit d’air tropical maritime. En altitude, on ne retrouve évidemment que la partie chaude de l’anticyclone, la partie fraîche étant thermique et « pelliculaire ». À la limite des deux, nous avons la partie sud d’un front chaud qui traverse très lentement notre pays.

Il s’ensuit que le temps n’est pas encore tout à fait beau. Un voile d’altitude, essentiellement composé de cirrostratus, mais souvent doublé de bancs d’altocumulus / stratocumulus, occupe le ciel une partie de la journée. Par la suite, le voile se déchire en cirrus, mais les bancs d’altocumulus tendent à persister. En dessous, des cumulus se forment l’après-midi, mais ne dépassent pas le stade d’humilis et s’étalent parfois en stratocumulus.
Au littoral, le temps est plus nuageux avec temporairement de l’altostratus et un nombre plus important de stratocumulus.
Au sud et à l’est du pays, la nuit est froide avec –3,2°C à Aubange et –4,1°C à Elsenborn. Ailleurs, il n’y a en général plus de gel nocturne. En journée, les maxima sont déjà assez doux, avec le plus souvent 13 à 14°C en plaine et dans les vallées, et autour de 9°C sur les hauteurs.

Le 21 mars 2019, nous sommes désormais sous l’influence de l’anticyclone chaud, mais comme son noyau est encore du côté ouest par rapport à nos régions, notre pays connaît – surtout dans sa partie ouest – des infiltrations maritimes en provenance des eaux froides de la Manche et de la Mer du Nord.
Sur une très large bande côtière, le ciel est couvert de stratus / stratocumulus. La limite des nuages bas se situe vers midi sur une ligne s’étendant de Tournai à Anvers en passant à l’est de Gand. En cours d’après-midi, les nuages bas se dissipent sur l’ouest de la province d’Anvers ainsi que sur le Hainaut Occidental, et sur une grande partie de la Flandre Orientale et la partie sud-est de la Flandre Occidentale, si bien que la limite, vers 16 heures, se trouve sur une ligne allant de Courtrai à Zelzate en passant tout juste à l’ouest de Gand.
En d’autres termes, le littoral belge ainsi que des villes comme Ypres, Roulers et Bruges se retrouvent dans la grisaille toute la journée, alors que Mouscron, Gand et Saint-Nicolas connaissent des éclaircies l’après-midi.
Ailleurs dans le pays, le temps est beau et doux avec quelques cirrus et, sur le centre, quelques cumulus l’après-midi. Ces cumulus par ailleurs deviennent plus nombreux vers l’ouest, au fur et à mesure que l’on s’approche de la limite des stratus / stratocumulus, avec là une tendance à l’étalement.
Les vents sont variables, mais avec une prédominance ouest à nord sur une bonne moitié ouest du pays. De ce fait, les températures les plus élevées sont enregistrées nettement à l’est et au sud-est, avec 18,1°C à Koersel ; 17,4°C à Genk et 17,2°C à Kleine Brogel et à Hastière. Sur les hauteurs ardennaises et fagnardes, les températures atteignent encore 14 à 15°C.
Au centre du pays, on observe également 14 à 15°C, tandis que sous les nuages de l’ouest, on ne dépasse pas 10 à 12°C

Exit la sécheresse de 2018 : les sols des Hautes Fagnes sont à présent bien gorgés d'eau,
comme ici à Waimes, le 21 mars 2019.
Photo : Alexis Papapanayotou.
 

Le 22 mars 2019, cette fois-ci, le printemps est vraiment là. Les noyaux principaux des hautes pressions sont à l’est par rapport à nos régions, avec comme conséquence un flux d’air tropical en grande partie continentalisé.
Les températures sont fort élevées surtout sur l’est du pays, avec 22,1°C à Angleur ; 21,1°C à Koersel ; 21,0°C à Genk et encore 20,0°C à Genk et à Hastière. Sur les hauteurs, on atteint 16 à 17°C et en plaine, le plus souvent 18 à 20°C, sauf à l’ouest de la ligne Courtrai – Gand, où les maxima ne dépassent guère 16°C. Au littoral, avec 11-12°C, il fait encore plus frais. C'est le jour le plus chaud du mois pour la plupart des stations. A Uccle, un maximum de 18,8°C est enregistré.
Le temps est très beau, avec quelques cirrus surtout présents en matinée. Localement, on observe du brouillard le matin. Sur l’ouest du pays, les brouillards sont plus répandus et ont plus de mal à se dissiper. À 10 heures, toute la région à l’ouest de Gand est encore dans la grisaille et à 11 heures, c’est encore le cas pour le littoral. Là, d’importants bancs de brouillard / stratus reviennent l’après-midi mais, cette fois-ci, ne pénètrent pas loin vers l’intérieur des terres (quelques kilomètres seulement).
Retenons pour finir que, même si les températures ont été fort élevées pour la saison à certains endroits de la Belgique, elles resteront, pour les annales à venir, complètement à l’ombre des températures exceptionnelles de février dernier.

Le 23 mars 2019, la Gaume et une partie de l’Ardenne restent encore un moment dans la douceur et le beau temps, puis l’après-midi, le temps devient plus brumeux et en partie nuageux avec des altocumulus. Le reste du pays se retrouve sous l’influence d’un front froid qui avance certes très lentement, mais qui est responsable de beaucoup de nuages. Principalement, on y observe des stratocumulus avec un temps brumeux, avec temporairement même des stratus.
Les températures les plus élevées sont relevées à Gouvy avec 18,0°C, suivi d’Aubange avec 16,4°C. Les maxima, dans cette région, sont souvent observés vers midi ou en tout début d’après-midi. Sinon, les températures sont en forte baisse, avec 11 à 13°C en plaine (10°C au littoral) et 7 à 9°C sur les hauteurs (mais très localement 12-13°C en Province du Luxembourg même sur les hauteurs).

Le 24 mars 2019, un nouvel anticyclone prend la relève, mais se place un peu mal pour la Belgique avec son noyau au sud-ouest de l’Irlande. Nous restons donc du côté frais, avec des températures sensiblement les même que la veille, mais une insolation en général (bien) meilleure.
Sur la moitié ouest du pays, le temps est très beau, avec d’abord parfois quelques stratocumulus, puis de larges éclaircies avec cirrus et quelques cumulus, puis un ciel serein l’après-midi.
À l’est et au sud de Bruxelles, on observe le matin des bancs de stratocumulus plus importants, avec parfois des stratus en dessous, nuages qui mettent de plus en plus de temps à se disperser au fur et à mesure qu’on se dirige vers l’est ou le sud. Mais par la suite, bien souvent, on assiste là aussi à une phase avec cumulus et cirrus avant que le ciel ne se dégage tout à fait. Les températures maximales : 9 à 10°C au littoral, 11 à 12°C en plaine et 7 à 9°C sur les hauteurs. 

Le 25 mars 2019, la position et la forme de l’anticyclone sont telles que les dépressions qui tournent autour de lui, et les perturbations associées à ces dépressions puissent influencer le temps sur nos régions. Le temps en ce 25 mars est légèrement instable, avec cumulus se développent jusqu’au cumulonimbus donnant de petites averses, avec quelques éclaircies mais aussi beaucoup de stratocumulus. Notamment sur l’est et le sud du pays, l’instabilité est plus marquée, avec des cumulonimbus mieux développés mais aussi des éclaircies plus belles, et donc un temps plus lumineux.
Les températures minimales sont légèrement négatives (0 à –1°C) sur les hauteurs et plus nettement négatives en Gaume (–3°C). Ailleurs, il ne gèle pas. En journée, les maxima se situent autour de 10°C en plaine et entre 4 et 7°C sur les hauteurs. Là, les températures perdent quelques degrés sous les averses, si bien qu’à Mont-Rigi, sous une averse, la neige parvient à tenir au sol un petit quart d’heure en début d’après-midi.

Le 26 mars 2019, l’anticyclone bouge relativement peu, tandis que de l’air tropical maritime nous revient par le nord-ouest. En ce 26 mars à la mi-journée, cet air se trouve encore en altitude, vers 2000 mètres, au-dessus d’une inversion assez marquée.
En dessous, nous avons toujours de l’air polaire maritime certes assez dénaturé, mais conservant une certaine instabilité. Des cumulus se forment donc, mais ils viennent buter contre l’inversion où ils s’étalent en stratocumulus. Les éclaircies deviennent de moins en moins fréquentes et, quand il y en a, on y voit les altocumulus liés au front chaud affaibli par l’anticyclone.
C’est encore au littoral que le temps est le meilleur. Avec moins de cumulus, il y a moins d’étalement et les éclaircies sont assez larges en dehors des passages nuageux liés au front chaud. En Gaume, le temps est un peu meilleur aussi parce qu’elle est protégée par le massif ardennais. Les cumulus s’y aplatissent aussi contre l’inversion, mais s’étalent moins en raison de l’humidité moindre. Les températures maximales sont de saison, avec le plus souvent 10-11°C en plaine et 4-6°C sur les hauteurs.

Le 27 mars 2019, un secteur chaud au sein d’une circulation d’ouest à nord donne en général le temps le plus monotone qu’on puisse s’imaginer. Il s’agit en général d’un air très doux à l’origine, mais qui se refroidit quelque peu par la suite en contournant l’anticyclone, ce qui le stabilise fortement avec des quasi-isothermies, des isothermies voire des inversions. Il s’ensuit que le temps est souvent gris, avec peu de précipitations, peu de vent et des températures qui ne sont que peu supérieures aux normes saisonnières.
Ce 27 mars, pourtant, ne commence pas trop mal, avec en début de matinée quelques éclaircies parmi de vastes bancs d’altocumulus (et parfois du brouillard/stratus ou des cumulus à base très basse). Mais bien vite, les stratocumulus apparaissent, avec un ciel qui devient très nuageux à couvert.
Juste le sud du pays, plus éloigné de la mer et moins humide, connaît un temps plus lumineux, avec des stratocumulus moins nombreux et à nouveau des cumulus très plats. Au littoral par contre, le ciel est désespérément gris toute la journée (stratocumulus avec peu de relief).
Les températures maximales sont un peu plus élevées que la veille, avec 11-12°C en plaine et 8-9°C sur les hauteurs.

Le 28 mars 2019, l’anticyclone se développe à présent en plein sur nos régions. Pendant la première moitié de la journée, le noyau principal se trouve encore un peu à l’ouest de notre pays, alors qu’en soirée, il est déjà à l’est.
Ceci se marque bien dans l’évolution du temps, avec d’abord des stratocumulus de la Mer du Nord, poussés vers nos contrées par des vents de nord-ouest à nord, puis une lente dispersion (éclaircies dans un mix de cumulus et stratocumulus) sous des vents variables, puis un ciel bleu en fin de journée sous des vents soufflant en moyenne de nord-est.
La Gaume, plus à l’abri, connaît des éclaircies dès le matin , avec cirrus et altocumulus, puis un ciel presque serein avec quelques cumulus. À l’inverse au littoral, les stratocumulus persistent davantage, avec des éclaircies moins marquées. Dans le sud du pays, la nuit est assez froide avec des températures proches de 0°C en Gaume, voire légèrement négatifs dans certaines vallées ardennaises. Dans les plaines de la moitié nord, sous les nuages, les températures ne descendent guère en dessous de 7°C. En journée, on notre de 12 à 14°C en plaine et 8 à 10°C sur les hauteurs. En Gaume, sous le soleil, le thermomètre affiche localement 15°C.

Le 29 mars 2019, l’anticyclone, à présent centré sud l’Europe centrale, nous envoie des vents d’est à sud-est secs et doux.
Le temps est beau, avec un ciel souvent serein sur l’ouest et le centre, et peu nuageux l’après-midi avec cumulus humilis sur l’est et le sud. Après un matin souvent fort frais, les températures sont très douces pour la saison l’après-midi, avec quelques 17 à 18°C en plaine et dans les vallées, et 14 à 16°C sur les hauteurs. Au littoral, sous l’emprise d’une brise de mer de nord-nord-est soufflant l’après-midi, les maxima ne dépassent pas 13°C en bordure de l’eau, et 15 à 16°C dans les dunes.

Temps printanier sur Krinkelt, le 29 mars 2019.
Photo : Alexis Papapanayotou. 

Le 30 mars 2019, les hautes pressions demeurent sur le continent. Malgré une tendance des vents à souffler de sud-ouest (en raison de la forme de l’anticyclone), le temps demeure beau. Le matin, on observe ici et là quelques altocumulus / stratocumulus, puis de rares cirrus et de modestes cumulus. Au littoral, le ciel est quasi serein (très rares résidus de cumulus). Les températures maximales grappillent encore quelques degrés, avec 18 à 20°C en plaine et dans les vallées, et 15 à 16°C sur les hauteurs. Les plus fortes valeurs reviennent à Kruishoutem et Koersel avec 20,2°C, suivis d’Hastière qui, avec 19,9°C, n’atteint tout juste pas la barre des 20°C. Au littoral, la température parvient à monter jusqu’à 16°C vers midi, puis la brise de mer se lève et refait baisser la température de plusieurs degrés.

Le 31 mars 2019, un anticyclone océanique développe rapidement une crête vers les Îles Britanniques puis la Mer du Nord, au-dessus de laquelle un nouveau noyau se forme. L’anticyclone continental, quant à lui, forme un nouveau noyau sur la Suisse, mais s’affaiblit rapidement pour faire place à un marais barométrique, au sein duquel stagne l’air continental doux. Le nouvel anticyclone commande de l’air plus frais, qui est précédé par un front de basses couches qui traverse une bonne partie de notre avant de s’immobiliser sur le sud de celui-ci et de s’établir l’après-midi sur une ligne allant grosso modo de Charleville-Mézières (FR) à Trèves (DE) en passant par Florenville et Arlon (avec cependant quelques disparités liées au relief).
Au sud de cette ligne, le temps est beau et chaud pour la saison avec, l’après-midi, formation de cumulus humilis et parfois mediocris. Les températures atteignent voire dépassent les 20°C dans les vallées et zones à basse altitude. À Aubange, le maximum atteint 20,0°C tandis qu’il atteint 21,2°C à Charleville-Mézières, juste au sud de nos frontières. Les stations MB en Gaume donnent un maximum de 20,6°C à Virton et de 20,8°C à Torgny.
Au nord de cette ligne, le temps est beaucoup plus frais avec un vent pénétrant de nord-est. Les maxima se situent le plus souvent entre 13 et 14°C en plaine et entre 11 et 12°C au littoral. Le temps est beau aussi, mais plus brumeux, avec cirrus et altocumulus et, temporairement plus nuageux avec stratocumulus doublés de cumulus fractus. Vers le nord, on observe aussi des cumulus s’aplatissant rapidement contre l’inversion avant de se dissiper. Vers le sud de la zone fraîche, on note des altocumulus castellanus liés au soulèvement de l’air plus chaud en altitude. On note même un peu d’activité orageuse sur la frontière belgo-allemande à l’est et au sud-est de Saint-Vith.
Les Hauts Plateaux se trouvent souvent à la limite des deux masses d’air. Saint-Hubert, avec 16,2°C à 557 mètres d’altitude, se trouve du côté chaud. Mont-Rigi, avec 13,4°C à 673 mètres, se trouve du côté chaud aussi (au-dessus de l’inversion), mais est déjà quelque peu influencé par l’air plus frais.
À plus basse altitude, des localités comme Dourbes (16,7°C) et Hastière (18,1°C) se trouvent aussi à la lisière des deux masses d’air. Cette zone tampon, où l’air doux se mélange à l’air frais, a une largeur de quelques dizaines de kilomètres (avec des variations liées au relief).

Ceci termine un énième mois beaucoup trop chaud, même s’il a encore réussi à rester, avec ses 8,5°C de moyenne, dans la « plage » du normal à Uccle. Avant les années du réchauffement climatique actuellement en cours (dont le début est marqué, dans notre partie du monde, par le saut climatique de 1987-1988), un mois de mars à 8,5°C, aurait reçu le prédicat d' « exceptionnel » (≤ 1 fois par 30 ans) et aurait occupé la 4e place sur plus de 150 ans, après 1957 (9,5°C), 1981 (9,1°C) et 1938 (8,7°C), et ex-aequo avec 1948 (8,5°C). En considérant les années de ces mois de mars les plus chauds de l'époque, on peut même en conclure que sur la période 1833-1937 (plus de 100 ans !), un mois de mars à 8,5°C aurait carrément été le plus chaud de la série !
Ce n’est qu’une preuve de plus qu’en matière de chaleur, l’« exceptionnel » tend de plus en plus à devenir du « normal ».

 Écart aux normales des températures et précipitations pour l'Europe occidentale.

 temperature mars 2019 
Écart des températures moyennes mensuelles par rapport aux normales (en °C)

 precipitations mars 2019 
Pourcentages des précipitations mensuelles par rapport à la normale (100)

Source : NOAA

Comparaison avec nos tendances saisonnières.

Le mois de mars s'est déroulé exactement comme nous l'avions prévu :
Le début de mars a été frais et très perturbé, après une fin février pourtant très nettement printanière. Les perturbations atlantiques furent au rendez-vous, bien organisées - comme prévu - ce qui nous a valu précipitations copieuses et parfois de forts coups de vent. Le soleil fut, comme annoncé, souvent aux abonnés absents durant cette période.
Les giboulées furent également au rendez-vous à la période charnière de la première et la seconde décade. Enfin, le radoucissement marqué en fin de dernière décade amenant un temps plus sec jusqu'à la fin du mois fut lui aussi bien là ! Le dernier jour du mois, plus mitigé, annonce un début avril à nouveau plus perturbé et plus frais, comme cela avait aussi été annoncé.
Au bilan mensuel, on a bien un mois aux légers excédents thermiques et de précipitations et un déficit de l'insolation. Bref, difficile de faire mieux en terme de prévisions saisonnières !

Les Tendances saisonnières pour mars 2019
(publiées le 28 février pour nos abonnés Premium)

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Proche de la  normale Contrastant avec la dernière décade de février, le temps de la première décade de mars sera nettement plus frais avec le retour des perturbations, bien organisées. Soleil peu présent durant cette période, la grisaille et la pluie seront souvent au menu de cette période. Il n'est pas exclu qu'en fin de première décade ou en début de seconde que des giboulées soient également au rendez-vous.
Ensuite en fin de seconde décade, ce serait un temps progressivement plus doux et plus sec qui devrait nous concerner, temps qui se prolongera en dernière décade, avant une toute fin de mois à nouveau plus perturbée aux conditions météorologiques plus mitigées.

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