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Vigilance météo
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Flash info : les inondations remarquables de la fin mai et début juin

Fin mai et début juin 2016 :
Précipitations orageuses abondantes et inondations en Belgique.

Depuis le 27 mai, et surtout les 29, 30 et 2, 6 et 7 juin, la Belgique a été soumise à de violentes averses, souvent orageuses, qui ont amené des inondations un peu partout sur notre territoire. Si la capitale a été relativement épargnée, les régions liégeoise, anversoise, gantoise, tournaisienne et la région de Nassogne ont été particulièrement touchées. Nos voisins français et allemands ont été plus durement touchés encore, de nombreux morts y sont à déplorer. En Belgique, on compte à ce jour trois victimes, une le 2 juin et deux le 6 juin.

Quelques explications et chiffres.

Inondations dans la région liégeoise (ici à Heure-le-Romain) en cette fin mai 2016.
Photo : Patrick Politi

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Suivi chronologique

 

27 mai 2016
 
Avec une situation atmosphérique propice à la convection, de nombreux développement de cumulus congestus puis de cumulonimbus ont eu lieu dans l'après-midi, générant fortes averses et orages. Ces orages ont principalement concerné la moitié sud du pays et, en raison de leur mouvement lent, ont généré parfois beaucoup de précipitations, voire des inondations. Par ailleurs, des tendances nettes vers des super-cellules ont été également observées.



 

Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Courrière (MB)

54 mm
Enghien (MB) 42 mm
Genk (IRM) 37 mm
La Hestre (IRM) 34 mm
Gembloux (IRM) 32 mm
Angleur (IRM) 30 mm
Uccle (IRM) 7 mm

 

Inondations des routes du côté de Chaudfontaine, le 27 mai 2016.
Photo : Nicolas Van Vaeck.

 

 28 mai 2016

On prend les mêmes et on recommence : orages, assez fortes précipitations et inondations locales. Les régions particulièrement touchées : l’Ardenne et une vaste zone en Flandre, d’Anvers à Hasselt et de Louvain jusqu’à la frontière néerlandaise. Mais ponctuellement, d’autres régions ont été touchées aussi par des orages, comme par exemple le sud de Waterloo et Gembloux.
Notre temps continuait à être déterminé par des hautes pressions sur l’extrême nord du pays (trop éloignées pour avoir une influence favorable) et des basses pressions sur le sud, avec perturbations frontales ou lignes de discontinuité favorables aux orages.




 

Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Saint-Hubert (IRM)

26 mm
Retie (MB) 21 mm
Libin (IRM) 21 mm
La Hestre (IRM) 19 mm
Uccle (IRM) 0 mm

 

29 mai 2016
 

De la pluie pour tout le monde, mais parfois fine avec des totaux de précipitations modestes, et parfois très abondantes en raison de cumulonimbus enclavés dans la masse de nimbostratus. En outre, des éclaircies se développant à l’est de la zone pluvieuse généreront plus tard quelques cellules très virulentes.

Au vu des données de précipitations ci-dessous, avec forts totaux dans et autour de Liège, il n’est pas étonnant que des inondations aient été observées dans la région. À noter encore que de l’activité orageuse a également été signalée sur l’ouest du pays, comme par exemple dans la région du Mont de l’Enclus.




Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Slins (MB)

55 mm
Bierset (IRM) 51 mm
Liège (MB) 43 mm
Courrière (MB) 35 mm
Oupeye (MB) 29 mm
Frassem (MB) 28 mm
Uccle (IRM) 5 mm

 

Slins aura été particulièrement touchée par les intempéries, les précipitations
y atteindront les 55 mm en 24h, et ce principalement dans l'après-midi du 29 mai.

Photo : Webcam MB de Slins.

 
30 mai 2016
 

Le 30 mai 2016 fut vraiment une journée remarquable à plus d'un titre. Les cumuls de précipitations enregistrés sur cette journée, sont tout bonnement absolument incroyables. Dans plusieurs stations, il est tombé en quelques heures l'équivalent d'un mois de précipitations !

La cause est le déplacement, par retour d'est, d'un vaste complexe dépressionnaire (baptisé Elvira par les météorologues allemands), en fait un ancien MCS (Système convectif de méso-échelle), gros orage d'un diamètre de plusieurs centaines de kilomètres qui avait, quelques heures auparavant, créé un véritable chaos (et des morts) en Allemagne avec des inondations et des coulées de boues emportant tout sur leur passage (y compris aussi des camions de pompiers, venus en renfort). Cela aurait donc pu être bien pire encore !

L'activité électrique du complexe orageux était en net déclin, mais les précipitations restaient abondantes sous celui-ci. Le déplacement, par retour d'est, est toujours beaucoup plus lent que lors du passage d'une dépression classique arrivant du sud-ouest : cela a permis des pluies soutenues continues qui ont généré les inondations en région liégeoise, anversoise et en Flandre.




Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Roulers (IRM)

93 mm

Beitem (IRM)

88 mm
Armentières (F) (MB) 82 mm
Wingene (MB) et Passendaele (IRM) 69 mm
Retie (IRM) 65 mm
Deurne (IRM) 60 mm
Heuvelland (MB) 58 mm
Izegem (MB) 53 mm
Uccle (IRM) 36 mm

 

 
1er juin 2016
 

Bien étrange journée que ce 1er juin 2016. Une journée fraîche, humide, brumeuse où la température, en bien des endroits, n’atteint même pas les 15°C. Une journée quelconque, en plus, de prime abord. Un brouillard matinal qui se dissipe mal, des stratus qui persistent et qui, le soir, redescendent tellement bas qu’on peut reparler de brouillard en de nombreux lieux.

Chahuté pourtant, dès le matin, parce qu’il pleut beaucoup plus fort, mais le ciel reste toujours aussi désespérément monotone !

Le soir pourtant, le ciel brumeux prend une bien étrange coloration, à l’approche de nouvelles fortes précipitations, orageuses cette fois-ci. Mais le ciel jaune-orange s’étend bien au-delà des régions affectées par les orages.

Un coup d’œil sur la carte des températures nous apprend que l’air chaud n’est vraiment pas loin de chez nous. En effet, une langue d’air chaud et exceptionnellement humide, en provenance du nord-est, affecte une grande partie des Pays-Bas et frôle l’extrême nord de notre pays. Il n’est donc pas étonnant que des orages particulièrement violents se développent dans cet air humide, d’autant plus que la configuration est assez instable, avec 10°C au niveau 850 hPa (1480 m) et 1°C au niveau 700 hPa (3070 m). Et même si la décroissance thermique, dans les couches moyennes, n’est que de 0,55°C par 100 mètres, cela reste suffisant, avec un tel couple de température/humidité au départ de la convection, pour le développement d’orages intenses.

Arrivés au-dessus de la Belgique, dans l’air frais et très stable, ces orages se déglinguent littéralement mais ont encore le temps de déverser des masses d’eau sur toute la Campine belge tandis que d’autres cellules parviennent même à pénétrer très loin dans cet air frais en y laissant des précipitations certes moindres, mais absolument non négligeables avec par exemple 28 mm à Gembloux et 24 mm à Gosselies.

Cependant, l’activité orageuse, encore forte en Campine et dans le nord du pays, s’estompe graduellement vers le sud. En fait, tous ces cumulonimbus viennent littéralement s’encastrer dans la masse de nimbostratus, doublée de stratus, qui recouvre la Belgique. C’est ainsi que par endroit, on observe à la fois du brouillard et de fortes précipitations.




Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Kleine Brogel (IRM)

61 mm

Genk (IRM)

55 mm
Gorsem (IRM)

42 mm

Koersel (IRM) 37 mm
Uccle (IRM)

3 mm

 

2 juin 2016
 
De façon plus nette que la veille, notre pays est divisé en trois zones météorologiques distinctes.


Sur une large bande littorale, le temps est digne d’une fin de mois de novembre. Avec un vent fort de nord, des pluies intermittentes et des stratocumulus a n’en plus finir, parfois rendus flous par la brume des embruns maritimes, la température maximale n’a pas dépassé 12,0°C à Coxyde. Dans toute cette région, les précipitations ont été bien présentes mais pas excessives (2 à 13 mm).

Le centre du pays, au sens large du terme, a connu un vent plus calme mais avec un ciel d’autant plus monotone sous un stratus persistant et particulièrement bas, s’accrochant même aux plus basses collines et ne présentant pas la moindre variation, même pas sous les pluies résiduelles plus fortes observées le matin, principalement dans le sud de la zone en question. Sinon il s’agissait en journée essentiellement de petites bruines et pluies, qui n’allaient se renforcer quelque peu que le soir et la nuit. Dans l’ensemble, les précipitations sont restées modestes dans cette zone, le plus souvent entre 2 et 5 mm.

La zone (temporairement) affectée par l’air chaud : dans le secteur chaud de la perturbation frontale (pratiquement renversée) une vague zone de convergence s’est formée tandis qu’une branche du front lui-même ondulait, ce qui a permis à l’air continental assez chaud à mieux s’imposer dans les basses couches, aidé par une petite poussée de vents de nord-est, voire d’est ou de sud-est.

Dans cette zone plus chaude, l’humidité associée à l’instabilité ont à nouveau fait exploser les cellules, notamment « boostées » par une baisse des températures au niveau 500 hPa (sous-estimée par les modèles, au vu du sondage de Beauvechain) et par la proximité de l’ondulation du front (voir plus haut la carte météorologique). À nouveau, on observe d’importants totaux de précipitations, en Ardenne notamment jusqu'à 27,0 mm à Gouvy. La station MB de Beausaint est même arrivée à 33 mm. Au vu des inondations, il est cependant probable que de très grosses averses soient passées entre les mailles du filet : ainsi, en fin de journée, les intempéries ont provoqué de sérieuses inondations à Masbourg, petite entité de la commune de Nassogne. La rivière « la Masblette » est sortie de son lit en fin d’après-midi, paralysant une partie du village. Des coulées de boue à Nassogne, en province de Luxembourg, ont engendré la fermeture de deux chaussées ce jeudi soir. Un centre de crise a été mis en place. Une personne sera victime des intempéries, en voulant sauver ses ruches des inondations.



Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Beausaint (MB)

33 mm

Gouvy (IRM)

27 mm
Elsenborn (IRM) 26 mm
Mont Rigi (IRM) 26 mm
Saint Hubert (IRM) 22 mm
Uccle (IRM)

9 mm

 

5 juin 2016

La grisaille des derniers jours a fait place au soleil, ce qui a permis au mercure de grimper largement au delà des 25°C par endroits. Ainsi, à l’exception de la bande côtière soumise à une brise de mer bien développée, il a fait chaud avec 28,1°C à Koersel, 28,0°C à Essen et Kleine Brogel et 27,4°C à Retie. D’une façon générale, il a fait entre 24 et 27°C sur une large portion du territoire, entre 15 et 17°C au littoral, 20-22°C dans les polders encore partiellement influencés par la bise de mer, et entre 21 et 23°C sur les hauts plateaux.
 
Mais qui dit chaleur, dit aussi convection, d'autant que l'humidité est bien présente : dans l'après-midi, les orages éclateront ici et là, jusqu'en début de nuit.
Avec les sols saturés d'eau, de nouvelles inondations ont été observées sur le pays, notons Manhay, Erezée, Aisne, Mormont. Des coulées de boues ont eu lieu à Hamoir, tandis que la Flandre ne fut pas en reste avec des inondations à Rumst et Schelle.



Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Wavre (MB)

40 mm

Bièvre (IRM)

34 mm
Gorsem (IRM) 23 mm
Chaineux (MB) et Erezée (MB) 21 mm
Angleur (IRM) 17 mm
Uccle (IRM)

1 mm

 

Inondations ce 5 juin dans l'après-midi, cette fois du côté de Schelle.
Photo : Eric Binanti.

 

6 juin 2016 

Une journée chaude et lourde qui aura encore généré des orages et des inondations.

Les températures ont grimpé jusqu'à 29,3°C à Angleur; les autres valeurs les plus hautes enregistrées en Belgique : Koersel : 28,1°C, Hastière : 27,8°C, Kleine Brogel : 27,3°C...
Les premiers orages ont été notés dès le début de l’après-midi au sud-est de Liège, puis rapidement aussi dans la région de Durbuy.

En après-midi, on observait deux cellules particulièrement violentes, l’une se déplaçant de Verviers à Welkenraedt avec fortes pluies et grêlons, et une autre se déplaçant au sud-est de Namur avec, là, des grêlons de 2 à 3 cm (région de Hamois principalement).

En fin d’après-midi, les orages se sont multipliés, avec des exemplaires très développés à l’ouest de Bruxelles et au Hainaut, tandis que le massif ardennais continuait à être fortement affecté par les orages, pendant que des inondations sévissaient, entre autres, à Soiron et à Thimister.

Comme toujours par ce genre de situation, il est fort possible que des averses plus intenses encore soient passées entre les mailles du filet. En outre, de nombreuses stations ont aussi récolté 0 mm de précipitations.

Anoter que deux décès dus aux intmpéries sont malheureusement venus s'ajouter à la personne décédée le 2 juin dernier : une octogénaire prise par les coulées de boues et une autre dans son véhicule, victime d'aquaplanage, apparemment.



Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain

Wavre (MB)

35 mm

Saint-Hubert (IRM)

31 mm
Chanly (MB) 21 mm
Chaineux (MB) 20 mm
Mont Rigi (IRM) 18 mm
Uccle (IRM)

1 mm

 

Inondations ce 6 juin dans l'après-midi, à Dison.
Photo : Adelyne Dozot.

 

  !! UPDATE !!

7 juin 2016 

Et l'épisode orageux de ces 10 derniers jours se termine en apothéose, ce 7 juin... Si on peut dire.
Il faut dire que cette fois encore, tous les ingrédients étaient là pour une journée orageuse : chaleur (jusqu'à 28.6°C à Kleine Brogel), humidité et instabilité de l'atmosphère. En outre, rien dans la structure verticale de l’atmosphère n’est là pour empêcher la formation des orages : des températures de 12°C au niveau 850 hPa (vers 1570 mètres) permettent une bonne instabilité de basses couches par réchauffement diurne, tandis que des températures de saison au niveau 500 hPa (–17°C) sont garantes d’une instabilité suffisante dans les couches moyennes, par contraste avec les basses couches chaudes.

Les orages ont commencé sur nos Hautes Fagnes dès la fin de la matinée. Ailleurs il faudra attendre la seconde moitié de l'après-midi; ces orages se regroupent ensuite en multicellulaires étendus, se rangeant parfois sur une ligne en cessant presque complètement de bouger.

Cette relative immobilité, de même que la très forte intensité des précipitatios va générer un véritable déluge sur les endroits concernés et des inondations.
Les régions les plus touchées furent l'est et le sud de la Capitale (37 mm à Uccle et 34 mm à Woluwé-St-Pierre) mais le nord de Bruxelles fut quasiment épargné des précipitations (à peine 1 ou 2 mm à Neder-over-Heembeek ouu à Koekelberg.
On retiendra les images du Boulevard de la Woluwe, sous eau ainsi que la station de métro Erasme, sous eau. La région de Tournai, le Brabant Wallon, les Hautes Fagnes le Limbourg etc... furent particulièrement touchées.



Les plus importants cumuls de précipitations relevés sur 24 h :

Station
précipitations mesurées à 8h le lendemain


Rumillies (MB)

61 mm

Rumes (MB)

58 mm
Kain (MB) 41 mm
Uccle (IRM)  37 mm
Kain Mt St. Aubert (MB) 35 mm
Woluwe-Saint-Pierre (MB)

34 mm

Mont-Rigi (IRM) 

32 mm

 

Avenues de Woluwé sous les eaux, ce 7 juin 2016.
Photo : Zakaria Bout.

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Conclusions

Le 30 mai, les cotes pluviométriques de Roulers, Beitem et d’Armentières peuvent être considérées comme remarquables et font partie des plus hauts totaux de précipitations mesurés dans nos régions, certainement en plaine.

Par le passé, quelques rares précipitations ont été encore plus impressionnantes. On se souviendra notamment des 133 mm à Haren et des 128 mm à Laeken (deux stations situées dans le nord de Bruxelles) tombés en 4 heures seulement le 24 août 1939. En Haute Belgique, le total le plus élevé sur 24 heures a été de 242 mm à Herbesthal (frontière belgo-allemande) le 24 juin 1953. Ces précipitations, d’ailleurs, sont même tombées en moins de 12 heures !

Plus près de nous, le 13 septembre 1998, une grande partie du nord de notre pays a connu des précipitations supérieures à 100 mm, avec un maximum de 147 mm à Wijnegem.

Encore un mot sur la situation atmosphérique de cette journée du 30 mai : comme expliqué ci-dessus, la dépression a effectué un parcours assez étrange, d’ESE à WNW en moyenne, en se déplaçant de la Bavière vers le centre de l’Allemagne, puis vers la Belgique.

Un tel parcours n’est pas sans rappeler les très fortes pluies des 28 et 29 août 1996, où une dépression nous est venue du sud-est avant de repartir vers le nord-est selon un parcours plus traditionnel. Les 88,7 mm d’eau recueillis à Ernage le 28 août 1996 ont été fort proches des 87,9 mm de Beitem de ce 30 mai 2016. Sauf qu’en 1996, on avait « remis cela » le lendemain, avec comme conséquence des totaux sur 48 heures absolument impressionnants.

Il ne faut donc pas, comme on a pu le lire par ailleurs, faire trop rapidement de raccourcis et limiter ces inondations remarquables au changement climatique : il est toujours très délicat de lier un événement pris isolément au changement climatique. C'est sa récurrence dans les prochaines années qui serait un élément à prendre en considération. Ceci dit, des fins de printemps et des étés humides et orageux risquent de devenir plus fréquents dans le futur, surtout comme pour cette année, après une année à dominance El Niño, donc avec globalement des températures - et donc une évaporation des mers - plus importantes que la normale.

A noter aussi, que dans notre malheur, nous sommes restés relativement épargnés si l'on s'en réfère à nos voisins. Les Allemands en ont vu de toutes les couleurs avec les inondations et les coulées de boues dues aux orages ces derniers jours, tandis que Paris connait des crues historiques de la Seine, inédites au moins depuis 1982, voire plus.

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Prévisions

MeteoBelgique avait lancé plusieurs alertes concernant les orages et inondations, principalement pour ce 30 mai, où une alerte orange avait été lancée pour tout le pays.

De même, lors de nos précédentes analyses des tendances saisonnières, nous avions attiré l'attention du risque d'une fin mai et du mois de juin à tendance orageuse : ainsi dans notre tendance du 30 avril dernier on pouvait lire :

La tendance orageuse devrait se confirmer pour les prochains mois, surtout fin mai et juin.
(...) il faudra rester vigilant, en cette fin mai, aux risques de développements orageux, qui pourraient se montrer modérés à forts.

Pour en revenir aux prévisions "classiques" à court et moyen terme, cette tendance à un temps humide et orageux devrait se poursuivre les prochains jours : nous serons donc vigilants, sachant que les sols sont saturés d'eau. Une augmentation des températures est cependant à l'ordre du jour. Mais cette augmentation des températures pourrait aussi, dans un premier temps, réactiver la convection, et par là même, les développements orageux, d'autant que l'humidité est bien présente sur l'Europe, au vu des sols saturés d'eau.

La situation devrait nettement s'améliorer à partir de ce mercredi 8 juin.

MeteoBelgique avait bien anticipé le risque en lançant une alerte orange
orage et inondation pour cette journée du 30 mai.

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